29 septembre 2021

L’aromachologie : comment les odeurs nous permettent de booster notre bien-être.

Ne vous est-il jamais arrivé de sentir une délicieuse odeur de pomme caramélisée cuite au four, et de vous remémorer dans la foulée cette savoureuse tarte que vous dégustiez avec votre grand-mère, des années en arrière ? Et lequel d’entre nous, en sentant une huile parfumée de monoï, ne s’est pas souvenu avec plaisir de ses vacances en bord de mer ?

Les odeurs nous font voyager en quelques secondes.

Ce phénomène naturel qui permet de lier les senteurs à notre mémoire et à notre état d’esprit porte le nom d’aromachologie. Fragrance rassurante ou plutôt vitalisante : ces repères figurent au plus profond de notre inconscient, donnant naissance à des phénomènes chimiques surprenants.

Chez La Petite Brume, nous avons compris le pouvoir des odeurs, et nous sommes spécialistes en la matière. Nous combinons les molécules odorantes, tel un joaillier jouerait avec ses pierres précieuses, pour aboutir à des brumes olfactives extraordinaires capables de vous faire voyager dans un univers de sérénité en quelques secondes.

Dans cet article, on vous explique en détails ce qu'est l’aromachologie, autrement connue sous le nom d’olfactothérapie.

  • Pourquoi les odeurs sont-elles fondamentales au regard de nos souvenirs et de notre bien-être ?
  • Comment expliquer ces corrélations ?
  • Quels sont les impacts des huiles essentielles pour nous aider à retrouver le bien-être ?

Voilà une expédition olfactive essentielle dans laquelle La Petite Brume se fait une joie de vous guider.

1. Comment définir l’aromachologie ?

Femme qui respire un bouquet de lavande, dans un champs de lavande.

Derrière l’appellation aromachologie se cache tout simplement l’étude du bien-être par les odeurs. Des associations que nous ne suspectons peut-être pas, mais dont le potentiel est pourtant phénoménal.

1.A. Les impacts des odeurs sur nos mentalités et notre bien-être.

Femme de dos avec une robe blanche et une écharpe rouge qui lève les bras au bord de la mer.

L’étude des senteurs dans le cadre du bien-être n’a cessé de prendre de l’ampleur ces dernières années. C’est d’ailleurs une chance, étant donné que les premières conclusions se révèlent être aussi fructueuses que révolutionnaires.

En effet, il se trouve que de bonnes odeurs peuvent contribuer à nous rendre heureux !

Si nous voulons aller plus loin, jusqu’à 75% de nos émotions seraient conditionnées par les odeurs qui nous parviennent.

Vous en avez d’ailleurs probablement déjà fait l’expérience. Lorsque vous avez envie de travailler depuis chez vous ou au bureau, rien de tel que de préparer votre environnement.

Des odeurs fleuries et naturelles seront plus propices pour vous concentrer que celles d’une poubelle mal fermée. De même, avoir pris une douche avec un savon parfumé décuplera votre bien-être, et par conséquent, vos performances.

C’est aussi sur la base de ce constat que les diffuseurs d’huiles essentielles, plus ou moins esthétiques et performants, ont envahi le marché. Ceux-ci permettent de créer une véritable atmosphère olfactive rassérénante. Les principaux acteurs du marketing, de leur côté, ont parfaitement compris le côté irrationnel des odeurs dans nos modes de vie[3]. C’est pourquoi les senteurs sont démultipliées dans le cadre des produits ménagers, des bougies d’intérieur, mais aussi par exemple des savons et des déodorants.

Et même dans un contexte alimentaire, les exhausteurs de goûts et amplificateurs de senteurs revêtent une importance stratégique. Ce n’est pas pour rien que certains boulangers utilisent des sprays parfumés au pain frais !

1.B. Voyage dans nos souvenirs olfactifs.

Petites madeleines tout juste sorties du four.

La madeleine de Proust est emblématique de notre capacité à associer les odeurs et les souvenirs. L’auteur, quand il décrit ce passage, évoque un phénomène que nous sommes tous susceptibles de partager. Dès qu’il a mordu dans sa madeleine, un ensemble de souvenirs lui sont revenus en mémoire.

A chaque nouvelle senteur que nous percevons, c’est donc un univers entier qui est enregistré par notre cerveau et qui y restera de longues années...

Voici quelques situations qui pourraient vous parler :

  • Cette odeur de peinture fraîche vous rappelle une laborieuse période de stress et de travaux ?
  • Ce parfum vous évoque une période ancienne de votre vie dont vous ne souhaitez pas vous souvenir ?
  • Cette odeur de laque vous fait penser aux coiffures de votre grand-mère et vous remplit de joie ?
  • Cette tisane que vous buviez en période de révisions de partiels dégage des effluves que vous trouvez anxiogènes ?
  • Et ce vieux livre vous projette avec joie dans les bibliothèques que vous arpentiez lorsque vous étiez enfant ?
  • Cette odeur de salle d’attente est pour vous une source d’appréhension médicale ?

Oui : chaque odeur peut raviver les braises d’un souvenir, et ce même de manière absolument insoupçonnée…

Il est d’ailleurs très probable que cette liste de questions vous évoque une multitude de moments, allant d’un premier baiser agréable au stress d'une salle d'examens…

Un autre exemple relatif à l’importance de l’odeur, se rapporte à l’univers de l’enfance. Tout comme le nouveau-né sait trouver le sein de sa mère instinctivement grâce au colostrum, les bébés sont bien vite rassurés par les fragrances de leurs jouets. Si vous passez un doudou en machine, votre petit risque de ne plus en reconnaître l’odeur qui le réconforte tant, au point d’être absolument perdu et angoissé !

Sans compter que l’homme est capable d’identifier près de 10000 odeurs différentes[4]. En termes de combinaisons, vous pouvez donc imaginer le panel des possibles !

1.C. Quelques odeurs parlantes.

Deux mains dans un champs de lavande.

Si nous savons que notre environnement peut communiquer avec nous en termes de vue, de toucher ou encore par exemple de goût, il ne faut pas sous-estimer la puissance de l’odorat. Tout ce qui nous entoure se rend accessible à nous par l’ensemble de nos sens !

En tant qu’êtres humains, nous sommes donc en lien permanent avec la nature.

Si une fleur est belle et que sa texture est douce, c’est une chose. Mais elle interagit aussi avec nous de par les effluves qu’elle nous partage. Et si nous évoquions maintenant quelques odeurs ? Il est très probable qu’elles se formeront à vos narines, de par leur simple évocation :

  • Une forêt au cœur de l’automne,
  • L’herbe après un orage,
  • La montagne enneigée,
  • Les champs de lavande,
  • Les remous salins de l’océan…

Vous parvenez à vous les approprier, n’est-ce pas ? Car aussi inattendu que cela puisse paraître, la mémoire de l’odeur n’est pas qu’un simple concept… Comment l’expliquer chimiquement ? C’est exactement la question sur laquelle nous allons nous pencher maintenant.

2. Une analyse scientifique de la corrélation entre odeurs et émotions.

Bouquet de lavande et pilon sur une table en bois naturel.

S’il existe clairement un lien entre odeurs et émotions, au travers de l’aromachologie, c’est parce que cela peut s’expliquer d’un point de vue chimique et biologique. En effet, les parties du cerveau permettant l’analyse des senteurs, sont aussi celles qui sont reliées aux émotions, à la mémoire et aux souvenirs.

2.A. De la molécule à l’odeur.

Savez-vous que chaque odeur est analysée par notre cerveau ? En effet, le processus menant la molécule chimique au phénomène d’olfaction, est assez complexe[5] :

  • Dans un premier temps, la muqueuse olfactive reçoit (ou non) la molécule chimique qui lui parvient. Tout dépend entre autres du caractère volatile ou non de la molécule, de sa capacité lipophile, et bien entendu, de sa concentration.
  • Cette muqueuse, qui tapisse la partie supérieure de notre nez, se compose au niveau de l’épithélium olfactif de neurones olfactifs. Et qui dit neurones olfactifs, dit également récepteurs à leur surface. Ce qui est intéressant, c’est que chaque neurone possède un type de récepteur unique ! Nous pouvons en compter pas moins de 400, qui permettent une décomposition parfaite des molécules odorantes que nous inhalons. D’autre part, il est intéressant de savoir que ces neurones se régénèrent en permanence, se refaisant intégralement de manière mensuelle[6].
  • Une fois les molécules fixées sur les récepteurs adaptés, un signal est envoyé vers le bulbe olfactif, situé dans le cerveau. De là, un parcours se créé, permettant de coder l’odeur dans le cerveau.
  • En arrivant dans le cortex olfactif, le signal entre en contact avec l’amygdale, réservoir d’émotions, et l’hippocampe, qui vient réveiller nos souvenirs. La particularité de ce cortex olfactif est qu’il regorge de choses dont nous n’avons pas conscience !

Il est aussi très intéressant de mentionner à quel point notre nez est sensible. À tel point, d’ailleurs, que la plupart des sensations que nous jugeons liées au goût, le sont en réalité à l’odorat.

La preuve en est : lorsque nous avons le nez bouché, nous perdons le goût également…

2.B. Aromachologie et cerveau émotionnel.

Sourire de femme épanouie.

Notre cerveau émotionnel comporte à la fois l’amygdale et l’hippocampe. C’est pourquoi, quand Proust évoque sa fameuse madeleine, des souvenirs aussi intenses lui reviennent !

Effectivement, même si le goût de la madeleine ne reste en bouche que quelques secondes, le souvenir lié au contexte, lui, peut demeurer de façon inconsciente dans la mémoire pendant de longues années;

Et cela se comprend d’autant mieux, à partir du moment où nous savons comment se structure le cerveau. L’amygdale transmet l’information du plaisir ou du dégoût au cortex orbito-frontal, prenant ainsi forme dans notre conscience. Pour Proust, c’est donc exactement ce qu’il s’est passé. Le souvenir lié à sa madeleine s’est ancré dans son hippocampe, et chaque fois qu’il retrouvait ce goût, sa mémoire s’activait au moyen de son cerveau émotionnel.

2.C. Olfactothérapie et maladies.

L’olfactothérapie semble être également une arme puissante dans la lutte contre les maladies. Effectivement, lorsqu’on sait que les souvenirs, la mémoire et les émotions sont liés aux odeurs, de nouvelles perspectives thérapeutiques émergent.

Dans ce cadre, par exemple, l’olfactothérapie est utilisée chez des individus sujets à la maladie d’Alzheimer[7]. C’est d’ailleurs assez parlant : ce n’est pas parce que la mémoire disparaît en surface, que les émotions et sensations liées aux odeurs s’envolent aussi.

Bien au contraire. Pour permettre aux souvenirs de refaire surface, toutes les méthodes sont bonnes à prendre. Grâce à une senteur spécifique, des situations peuvent brusquement revenir aux patients, les aidant ainsi à réécrire progressivement leur propre histoire.

2.D. Quand la digitalisation atténue nos capacités olfactives.

Pour être en mesure de développer notre sensibilité olfactive, il est important de se confronter aux odeurs et de s’épanouir dans des environnements très variés. Malheureusement, la digitalisation croissante peut, dans certains extrêmes, avoir un impact très néfaste sur notre odorat.

Face aux écrans, nos capacités olfactives sont donc menacées.

3. Quelques huiles essentielles merveilleuses pour notre mental.

Nous avons pu remarquer dans quelle mesure les odeurs peuvent impacter nos émotions. C’est l’une des raisons faisant que les huiles essentielles, à la fois naturelles et extrêmement concentrées, sont si prisées.

De même, les molécules spécifiques dégagées par chacune d’elles, auront des propriétés bien précises sur notre santé et notre moral. Faisons donc un petit top 10 des huiles essentielles aux vertus les plus appréciables !


3.A. La lavande fine, voyage en Provence.

Champs de lavande fine de haute provence

Pour une profonde immersion provençale, l’HE de lavande fine est très répandue. Sur quoi se base-t-elle pour être si appréciée ? Sur sa composition, à majorité faite de linalol. Cette molécule phare de la relaxation, vous procurera ainsi des sensations d’apaisement indéniables !

On aime donc tout particulièrement la lavande fine en cas de troubles du sommeil, d’anxiété, d’agitation ou de dépression, ainsi que pour calmer ses nerfs et retrouver une sensation de bien-être général.

Parfaitement équilibrante, c’est donc un incontournable à avoir absolument dans vos placards !

3.B. Citron, orange, bergamote et mandarine : les huiles essentielles d’agrumes.

 

Orange, citron vert et citron jaune coupé en deux.

Les huiles essentielles d’agrumes ont, elles aussi, des propriétés favorisant la relaxation nerveuse. Tandis que le citron vous aidera efficacement en cas de fatigue importante, la mandarine est reconnue comme étant radicale si vous êtes stressé. En effet, elle est grandement utilisée pour vous préparer au sommeil, vous relaxer, vous ôter votre stress ou encore pour vous soulager de vos angoisses !

L’orange, elle aussi, ne manquera pas de sublimer votre atmosphère olfactive grâce à ses vertus à la fois apaisantes pour les nerfs et dynamisantes. S’il vous faut un antidépresseur naturel et de qualité, vous trouverez un indéniable allié du côté de cette huile essentielle.

Qu’en est-il de la bergamote ? Elle est très utilisée dans une optique de bien-être. Si vous avez un coup de blues, que vous voyez le verre à moitié vide ou que vous êtes stressé, voilà qui devrait pouvoir vous remonter le moral !

3.C. L’ylang-ylang, la puissance venant d’Asie.

Fleur Ylang Ylange jaune.

Pour les individus souffrant de troubles du sommeil, que ce soit en raison d’une difficulté à s’endormir, d’un trop plein de stress ou de cauchemars inquiétants, l’huile essentielle d’ylang-ylang a un grand pouvoir. De même, elle est susceptible de vous détendre efficacement et de lisser les vagues de vos humeurs.

3.D. La camomille romaine, un flacon de douceur.

Un main tient de la camomille en montagne

Grâce aux esters monoterpéniques qui la composent, l’huile essentielle de camomille romaine se révèle être ultra relaxante. Oui : elle aussi vous apportera un grand bien-être nerveux ainsi qu’un lâcher prise extrême au moment de vous endormir, sans oublier ses notes fruitées agréables qui parfumeront délicatement votre foyer.

3.E. L’HE de marjolaine à coquilles, la polyvalence contre la nervosité.

Marjolaine à coquille.

Si vous êtes tendu en raison d’une forte pression au travail, alors n’hésitez pas à vous munir d’un petit flacon d’HE de marjolaine à coquilles ! De même, pour soulager votre fatigue tant physique que morale, les odeurs apaisantes, douces et sucrées de cette plante impacteront très positivement votre mental et votre sérénité.

3.F. Le vétivier, une source de calme.

Tranquillisante, l’huile essentielle de vétivier calme grandement les sens. D’ailleurs, son usage est fréquent notamment auprès des personnes subissant des sautes d’humeur en lien avec l’arrêt du tabac.

Mais cette racine aux parfums boisés, sous forme d’HE, est aussi un anti-stress appréciable.

3.G. Le ravintsara, un support immunitaire incontournable.

Feuille de camphrier.

Obtenue à partir des feuilles de camphrier, l’huile essentielle de ravinstara fait partie des plus populaires, notamment l’hiver pour vous booster votre système immunitaire.

Mais elle est aussi très pratique pour vous rapporter de la sérénité. Alors ne succombez pas aux élans de déprime, mais laissez-vous plutôt envahir de bonnes émotions avec cette bombe anti-stress !

En tant que spécialiste du sommeil apaisé, La Petite Brume a donc l’envie de vous transmettre tous les trucs et astuces révolutionnant votre vision de la sérénité. Dans ce cadre, vous aurez donc compris à quel point il est fondamental de ne pas sous-estimer la puissance de votre système olfactif !

La plupart de nos émotions étant liées aux odeurs qui nous parviennent, il est donc temps de vous recréer une atmosphère de senteurs au top ! Pour cela, nos brumes aux huiles essentielles sont de petits bijoux 100% naturels…

Pourquoi ne pas tenter cette expérience et remettre les odeurs au coeur de votre bien-être ?

 

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[1] https://www.lapetitebrume.com/
[2] https://www.simonandschuster.com/books/BRAND-sense/Martin-Lindstrom/9781451649666
[3] http://nuxeo.edel.univ-poitiers.fr/nuxeo/site/esupversions/13a8cf95-f648-47e8-9e6d-8c6375915460
[4] https://www.huffingtonpost.fr/2014/03/21/combien-odeurs-homme-peut-il-sentir_n_5005994.html
[5] https://project.crnl.fr/odorat-info/docs/questions/nez_cerveau/
[6] https://www.cairn.info/revue-hegel-2014-3-page-287.htm
[7] https://experts-ehpad.elior-services.fr/alzheimer-souvenirs-olfactotherapie

Ecrit par Rémi de la Petite Brume